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Faites du sport, jouez aux échecs

Faites du sport, jouez aux échecs

Intéressant petit article d’Honorine Auvray sur le thème de la réalité sportive d’une compétition d’échecs publié sur le site de l’EFAP.

Reconnu comme un sport depuis 1999 par le Comité International Olympique et depuis 2000 par le ministère français des Sports, les échecs sont malgré cela bien souvent rétrogradés au rang de simple jeu. Pourtant, en Norvège, en Arménie ou encore en Russie, les échecs font office de sport national. Pas convaincu ? Voici 3 bonnes raisons de considérer les échecs comme un sport.

« Les échecs, ce n’est pas physique »

On associe souvent les échecs à un moment paisible passé à jouer avec son grand-père. Si ce jeu vous semble relativement simple, sachez qu’en général votre papy perd volontairement pour vous faire plaisir. En réalité, vous n’avez aucune chance face à lui ! Dans ce cas, le noble jeu est un loisir, un passe-temps. Mais les échecs peuvent aussi être un sport complexe et intense. Pour vous faire un petit topo, un tournoi d’échecs c’est : neuf parties qui durent parfois sept heures, deux heures de préparation en amont, une heure d’analyse en aval et un nombre incalculable de journées consacrées à étudier pour espérer atteindre ses objectifs. Chaque compétition est un véritable défi. Un défi qui nécessite une grande capacité de concentration mais aussi une excellente forme physique pour tenir la distance. Qui d’entre vous serait capable de réfléchir plus de quatre heures sans faillir ?

« Maman veut que je fasse un sport physique »

Vous avez tous sûrement déjà entendu cette phrase dans la bouche de votre mère : « Chéri, tu devrais pratiquer une activité physique plutôt que de rester enfermé à la maison devant l’ordinateur ». Vous n’avez pas envie d’aller transpirer à la salle de sport ou de courir après un ballon ? Suggérez à votre mère de vous inscrire au club d’échecs. Eh oui, les échecs, c’est bon pour la santé ! La revue scientifique Plos One, a d’ailleurs publié une étude démontrant que les joueurs d’échecs ont une longévité comparable à celle des athlètes « physiques » et bien supérieure à celle de la population. Ils vivraient jusqu’à sept ans de plus en moyenne.

personne jouant aux échecs

« C’est ennuyeux, je veux des sensations fortes »

Malgré l’apparence sereine du joueur, pratiquer cette discipline est loin d’être de tout repos ! Le rythme cardiaque dans les moments les plus importants de la partie est équivalent à celui des sports extrêmes. Une partie d’échecs, à l’image de la natation ou du sprint, est synonyme de stress et d’adrénaline. Imaginez : vous êtes sur le point de prendre une importante décision dans votre vie et vous ne possédez qu’une minute voire trente secondes pour faire ce choix. Vos mains deviennent moites. Votre pouls s’accélère. Si vous faites le bon choix, vous obtenez une meilleure situation. Dans le cas contraire, tout ce que vous avez construit sera anéanti. Voilà ce qu’il se passe lors d’une partie d’échecs. Il s’agit d’une suite permanente de prises de décisions compliquées avec un temps limité où une seule erreur, un seul faux pas, peut être fatal.

Si beaucoup restent sceptiques – et de mauvaise foi – face à l’acceptation de ce jeu en tant que sport, de nombreux pays l’ont déjà intégré comme une discipline à part entière. D’ailleurs, il est fort probable que les échecs débarquent d’ici peu à la télévision comme c’est déjà le cas en Norvège.

 

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